Episodes cévenols, une fois de plus ...
Si l'on devait qualifier les intempéries lors de l'automne dernier et de ce mois de septembre autour de la Méditerranée, il faudrait parler d'une grande fréquence d'épisodes modérés à forts, disséminés sur l'ensemble des régions méditerranéennes. C'est la récurrence qui est supérieure à la norme (on compte en moyenne 2 à 3 épisodes par année, certaines années étant plus actives : jusqu'à 5 ou 6). En 2014, dix épisodes avaient été relevés, et cette année, nous assistons au 2 ème épisode en cette mi-septembre.
Pluies torrentielles, crues-éclair et coulées de boue, glissements de terrain, vents et orages violents... Les images se suivent, d'année en année. Chaque fin d'été et chaque automne, comme ce week-end, le sud-est de la France, dont Vialas, est touché par des "épisodes cévenols".
Les ingrédients nécessaires sont relativement simples. De l'air chaud et de la vapeur s'accumulent au-dessus de la Méditerranée, surtout après un été aussi chaud que cette année. Le tout est charrié par le vent qui souffle vers le nord, vers les terres, où l'air en altitude est plus froid. Des nuages chargés d'humidité se forment et viennent buter contre le relief: les Cévennes.
Les systèmes orageux ne sont plus mobiles. Pire, les vents forts, comme cette semaine, continuent d'accumuler les nuages, accrochés aux versants de cette zone, où se déversent alors des pluies diluviennes. D'où un cumul de précipitations colossal (entre 300 et 400 mm pour la seule journée de samedi, les pluviomètres débordant !), un ruissellement dévastateur et une montée des eaux très rapide dans les rivières, en quelques heures seulement.
Résultat, le lot habituel d'éboulements sur les routes (route de Banette), de murs effondrés (Chemin des Esparnettes), de coulées de boue (Le Travers, Castagnols, Polimies Hautes...), de chemins et de routes ravinés, d'aqueducs et de caniveaux bouchés (Prat de Peyre...) alors même que les plaies de l'épisode de l'automne dernier ne sont pas encore toutes pansées.
Autre conséquence, l'intervention dès dimanche des agents de la DDE du Pont de Montvert et surtout ceux de la commune de Vialas qui, depuis, travaillent sans relâche pour effacer au plus vite les stigmates provoqués par la violence des précipitations. A noter également un bel exemple d'entraide communautaire avec le prêt avec chauffeur pour une journée d'une balayeuse par la mairie de Malons et Elze.
Un grand merci à tous ces intervenants sans qui, notre quotidien serait encore fortement perturbé.
Bien évidemment, la municipalité a fait une demande de classement en 'catastrophe naturelle' auprès de la Préfecture. Nous attendons la réponse de la commission interministérielle pilotée par le Ministre de l'Intérieur.